Depuis la rentrée, les étudiants de l’ISG RH profitent de rencontres professionnelles lors de Masterclass pour rencontrer des experts des métiers RH et Juridique et construire son réseau. Aujourd’hui, on parle du métier de coach pour accompagner les collaborateurs de l’entreprise. Et vous, connaissez-vous ce métier ?
Besoin de conseils pour se réorienter ? Envie d’être accompagné pour optimiser sa carrière ? Florence Bonnard, coach professionnelle au sein du Cabinet Oséance, partagent avec les apprenants du Programme Juridique, toutes les connaissances nécessaires à la profession.
Loin d’être un métier non contrôlé, le coaching demande le respect d’une déontologie stricte, d’une neutralité et d’un engagement en co-responsabilité, notamment dans les métiers des ressources humaines. Malgré des dérives qui peuvent exister, cette pratique est bien loin des clichés et des promesses souvent vaines de celles et ceux qui assurent monts et merveilles à qui suivra leurs méthodes de développement personnel. Le coaching est avant tout une ressource pour améliorer des parcours individuels et, ce faisant, aider les RH à développer les compétences de leurs équipes. C’est ce que la conférencière, Florence Bonnard, a voulu partager aux étudiants de l’ISG RH.
Le métier de Coach professionnel
Dans sa démarche, le coach va questionner son client afin que ce dernier trouve ses ressources, ses solutions afin d’aller d’un point A à un B dans sa carrière. Il ne travaille que sur cet axe t ne se substituant ni à un psychologue, ni un mentor. Il est alors possible de noter que le coaching a ses racines dans la maïeutique bien connue des pédagogues. Cependant, il ne s’agit pas tant d’accoucher les esprits, comme Socrate, mais d’accoucher les parcours.
Le coach accompagne d’égal à égal, de professionnel à professionnel. C’est une des premiers enseignements de la rencontre entre nos étudiants de MBA Rh et Florence Bonnard. S’adressant à tous les salariés, quelque soit leur niveau, le coaching est encadré et reconnu par l’Etat via une certification rncp.
Présent en France depuis les années 90, le coaching n’a pas développé de modèle théorique propre. Il est au carrefour de la psychologie, de la sociologie et de la théorie des organisations. Il s’appuie principalement sur des sources psychothérapeutiques comme la psychanalyse, la psychologie humaniste (avec ses divers courants tels que la non directivité, la bioénergie, la Gestalt thérapie, la Programmation Neuro Linguistique ou « P N L », la psychologie existentielle, l’Analyse Transactionnelle ou « A T », la communication non violente), les théories comportementales et cognitives, le courant constructiviste et l’approche systémique.
Malgré son influence, le coaching se différencie de la psychothérapie dans le sens où il n’a pas pour fonction de toucher à la structure psychique de l’individu ou pour objet la guérison des grandes souffrances psychologiques et blessures d’enfance Il vise sur une durée limitée un objectif professionnel ou personnel précis et privilégie donc le comment au pourquoi. Il se détourne de fait du passé, pour être davantage ancré dans le présent et tourné vers le futur.
Florence Bonnard utilise la méthode Gestalt. Très complète, elle prend en compte tous les aspects de l’être humain le corps, les pensées, à savoir, la gestion des émotions et les relations sociales. En Gestalt, on considère que l’individu est indissociable de son environnement global, pro et perso. Cette démarche de coaching met en évidence les répétitions plus ou moins intentionnelles qui peuvent être des freins dans les situations de changement.
Quels sont les trois niveaux de coaching à privilégier ?
Tout d’abord, on retrouve le coaching individuel. Il s’agit ici d’accompagner les personnes dans des situations de changement : prise de poste, transition professionnelle, réorientation, ou pour travailler sur leur leadership, leur confiance en soi, leur gestion des priorités. Le principe du coaching est ici de permettre au coaché de lever les freins et blocages pour franchir des caps et libérer son potentiel. Seront travaillés dans ce cadre aussi bien les savoir-faire que le savoir-être.
Puis, le coaching d’équipe qui permet de développer la cohésion de l’équipe, de renforcer l’engagement individuel, de susciter l’initiative et la créativité, de co-construire une vision partagée. Le coaching d’équipe a pour mission de permettre l’expression des talents individuels tout en conservant la plus grande cohésion dans leurs modes de fonctionnement collectif.
Pour finir, le coaching d’organisation fait partie d’un des niveaux de coaching, même si moins connu. Il vient d’une volonté de changer, d’améliorer le mode de fonctionnement actuel de l’entreprise avec les ressources dont elle dispose. C’est pourquoi très souvent le coaching d’organisation est précédé d’un coaching du dirigeant, suivi d’un coaching du Comité de direction Le coaching du Codir est indispensable car on ne peut pas faire changer les équipes sans leur direction.
Les témoignages de coachés déconstruisent aussi les clichés. « Les difficultés que j’éprouvais, venaient d’un décalage entre l’image que je m’autorisais à donner de moi, ce que ma hiérarchie attendait de moi en termes de posture, et au réel ce que je suis vraiment »
« Le coaching avec Florence a été un mélange de professionnalisme, exigence et encouragement, enseignement et apprentissage, créativité, bonne humeur et rires » explique Laurent Escriva, responsable du programme juridique de l’ISG RH.
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